Le sasquat enragé
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Le sasquat enragé

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 Le Disciple d'Eres

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Morlhon
Sasquat à la fraise
Morlhon


Messages : 4
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MessageSujet: Le Disciple d'Eres   Le Disciple d'Eres I_icon_minitimeLun 14 Juin - 11:52

Une silhouette se découpa au bout du chemin, perçant le rideau de pluie torrentielle qui s'abattait sur le modeste village de Galbreth depuis déjà deux jours. Au rythme sec mais régulier du cheval au pas, la forme sombre, où cavalier et monture se mêlaient pour ne former plus qu'une masse nébuleuse dans la nuit épaisse, progressait implacablement vers le premier édifice du bourg. Par intermittence, des éclairs violents zébraient le ciel d'une lumière gris bleutée éblouissante, suivie aussitôt d'un coup de tonnerre tonitruant.

Le cheval se stoppa enfin devant le batiment aux contours tranchés qui n'était autre qu'une église. Dans un mouvement leste, la masse sombre se détacha en deux parties distinctes quand le cavalier posa pied à terre. Comme si l'orage qui grondait et la pluie lui étaient indifférents, il prit le temps de nouer les rênes de son destrier à un des anneaux de métal ancré dans le mur de la façade.

Quelques pas ensuite et la large porte de bois grinça sur ses gonds pour avaler sans bruit superflu l'inconnu.


Quelques cierges éparses illuminaient d'une lueur tremblotante l'intérieur de l'édifice. Moins qu'une église, il s'agissait en vérité d'une chapelle modeste, proprement ordonnée avec ses rangées de bancs parallèles, séparées en leur sein par une allée ou l'on ne pouvait se tenir à plus de deux de front.

Le cavalier portait une large cape aussi noire que la nuit dont il venait de s'extraire et dont la large capuche venait presque entièrement lui dissimuler le visage. L'ensemble de la tenue était ruisselante, inondant le sol froid de pierre d'une flaque grandissant à mesure que les gouttes tombaient en rafale


"Brave homme, vous êtes trempé comme une soupe !"

La voix provenait de la nef. En y regardant mieux, un petit bonhomme grassouillet à la bure simple à l'image de son église, apparut. Sa tonsure était si bien taillée qu'elle perdait de son authenticité et son ventre rond était serré d'une cordelette de lin tressé qui pendait sur son coté, ballottant avec un chapelet dans un bruit de clochette ténu. Le moine s'approcha, clopin-clopan de l'invité suprise.

L'accueil qu'il lui fit plus des plus aimables et des plus chaleureux, l'invitant rapidement à rejoindre ses propres appartements derrière un rideau de l'autel sanctifié, vantant les bienfaits certains des flammes d'une cheminée pour lutter contre une pneumonie. Le cavalier le suivit donc jusqu'à une petite pièce simple composée d'un lit au matelas de foin dans un angle près de la fenetre dont le pied accueillait un prie dieu sans le moindre molleton installé face à la croix fixé au mur. Face à la porte, une large cheminée de pierre rouge brulait d'un feu ardent qui répandait une lumière dorée dans la cellule de l'homme. Enfin, dans l'autre partie se dressait un bureau en bois de chêne ou quelques parchemins étaient éparpillés près d'un encrier à plume.

Le moine se proposa immédiatement de le débarrasser de sa cape trempée afin de la mettre à sécher près de l'âtre. L'autre accepta, laissant apparaitre deux larges épées de chaque coté de son ceinturon. L'une et l'autre semblaient faites d'un métal lourd et étaient finement ciselées de gravures étranges.

Tandis que l'homme pieux se chargeait de tendre un fil devant la cheminée pour mettre la cape à sécher, le cavalier s'approcha du bureau et jeta un oeil intrigué sur les parchemins étalés. Il semblait s'agir d'une traduction à laquelle le pretre était en train de travailler, les feuilles étaient raturées de toute part avec des notes dans certains coins, écrites dans tous les sens. La main qui avait rédigé ces notes, semblait avoir tremblé. D'une main, le cavalier fit glisser les parchemins pour découvrir ceux dissimulés en dessous... c'est alors qu'un symbole qu'il reconnut immédiatement lui attira le regard....

"NON, NON !!... Vous n'avez pas le droit !"

Le pretre se jeta sur lui les bras en l'air comme si le démon venait d'entrer dans les lieux. Il rejoignit le bureau en galopant avec ses petites jambes potelées et s'empara du tas de parchemin qu'il serra fort entre ses doigts boudinés. Il fronça les yeux en regardant l'inconnu et dit sur un ton sévère :

"Certes je n'aurais pas du laisser trainer mes affaires, mais ces documents ne vous regardent pas, seigneur, ils appartiennent désormais à l'église d'Apollon, et j'en suis le garant !"

Les mots du pretre et son comportement ne firent qu'accroitre la curiosité malsaine du cavalier. Il sourit en coin et se frotta le menton en toisant le petit homme. Il approcha d'un pas, calme et imposant, bloquant de son corps le passage jusqu'à la seule porte de la cellule.

"Voyons, mon père... Détendez vous. Vous dites que ceci appartient à l'église ? Avec un tel symbole et des runes impies tel que celles que j'ai aperçu ? Apollon se serait il fait dupé par ses fidèles ?"

Le cavalier contient un amusement sans bornes face à la surprise de cette situation.

"M... mais, mais, non ! Pas du tout ! Je... Nous.... J'ai pour mission d'écarter ces documents hérétiques de la populace ! Nous devons... protéger !"

La voix du vieux tremblait, il se défendait.... il lui expliquait tout. Quel bougre d'idiot !

"Il me semblait que vous cherchiez à en comprendre le sens en tout cas...." ajouta le cavalier, volontairement provocateur en désignant les notes.

"Oui... Bien sur. Mais il est impératif de comprendre ce danger... peut etre en recelle t-il un plus grand... je ne pouvais demeurer ainsi dans l'ignorance...!"

Le moine brandit le parchemin froissé en l'air tandis qu'il dit cela. Il n'en faut pas plus, le cavalier a obtenu ce qu'il voulait savoir, il s'approcha donc en une enjambée et tendit sa main ouverte, paume vers le ciel.

"Donnez le moi, je vais vous en débarrasser, moi."

"Oh non, non, non....."

Le vieux venait de comprendre. Il dissimula le parchemin dans son dos et recula de quelques pas. Le visage du cavalier se durcit et il posa la main sur le pommeau d'une de ses épées et dit de nouveau d'une voix glaciale :

"Curé, je ne te le répéterai pas une autre fois. Soit tu me donnes ce parchemin et tu t'en sors, soit je plante ma tendre lame dans ta bedaine et je prends ce parchemin, CHOISIS !"

Le curé ne sembla pas vouloir s'éxécuter et recula encore jusqu'à etre coincé contre le mur. Sa figue joufflue transpirait à grosses gouttes tandis qu'il observait, tétanisé de peur, le cavalier qui s'approchait de lui. La lame sortit de son fourreau avec un sifflement ténu, et de son autre main, le cavalier saisit le moine par le cou, serra, et le leva au dessus du sol pour que leurs deux visages se fassent face. Il approcha de lui jusqu'à pouvoir sentir l'odeur piquante de sa sueur panique et il lui susurra avec un regard mauvais :

"Adieu curé, et merci de l'accueil !..."

Ce sur quoi il enfonça d'un coup violent la lame de son épée dans le corps du vieux. Elle le traversa en un bruit d'abord spongieux, puis un craquement, les os qui se brisaient certainement, résonna avant qu'elle n'aille se planter dans le mur derrière lui. Il lacha l'étreinte à son cou et recula en lâchant son épée. Le vieux demeura suspendu, les pieds ballants ne touchant plus sol, la langue pendante, les yeux révulsés et une rigole de sang commença à s'écouler pour étendre une flaque par terre.
Le cavalier récupéra les parchemins dans la main crispée, les replia soigneusement et les rangea dans son sac.

Il rengaina son épée, tourna ensuite les talons, reprit sa cape, son cheval et repartit sur la route dans la nuit glacée....
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Morlhon
Sasquat à la fraise
Morlhon


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MessageSujet: Re: Le Disciple d'Eres   Le Disciple d'Eres I_icon_minitimeLun 14 Juin - 19:42

Le cavalier acheva sa course à l'aube, quand au loin les tourelles anguleuses de la ville de Mérak se découpèrent sur l'horizon. Il traversa les bois alentour en donnant leur lot de pot de vin aux braqueuses et autres scélérats, bandits de grand chemin qui protégeaient avec soin la ville des Ténèbres. Ils avaient un role essentiel à jouer pour que cette cité ne devienne pas un trou à gueux comme la cité de Randol.

Il avait chevauché plusieurs jours, ne faisant qu'une halte dans cette église ou il avait trouvé bonheur.

Il savait qu'un édifice dans la cité servait tout à la fois de lupanar et d'auberge, ce serait parfait pour prendre le repos escompté après une telle chevauchée. Il confia donc rapidement son canasson à l'écuyer, et prit une chambre. Toujours escorté de son dragon, un présent de son paternel, il rejoignit ses appartements avec armes et le peu de bagage qu'il avait. Le plus gros qu'il ait était surtout sa mission. Confiée par ceux de son clan, des hommes à la peau et au coeur dur, qui lui avait donné pour consigne de constater l'étendue de la culture eresienne sur le monde d'Iris. Et si celle ci faiblissait, ce en quoi il ne croyait pas, agir autant que possible pour réanimer la vraie flamme et stopper les contrevenants qui empêcheraient cette religion de s'éxercer.


Après un bain, où il se fit décrasser par une charmante paysanne, aussi stupide qu'appétissante, une gâterie qu'elle ne sut lui refuser, il fit monter jusqu'à sa chambre de quoi manger... Il prévoyait aussi bien sur de dormir, si le temps lui était favorable. Mais surtout, surtout, jeter un regard plus attentif à ce parchemin. C'est donc après avoir barricader soigneusement sa porte qu'il s'installa enfin à la table, éclairé par la lumière du jour qui naissait péniblement dans ces contrées obscures, déroulant le parchemin devant lui, délaissant pour l'heure les tentatives de traduction du moine.

Cela ne faisait aucun doute. Ce document était voué au culte d'Eres, et meme si la plupart du texte était écrit en runique, la partie qu'il pouvait lire ne laissait planer aucun doute sur l'objectif de ce parchemin. Il sourit, satisfait de cette heureuse providence qui avait mis ce curé sur sa route. La litanie écrite à la fin du parchemin était certainement à réciter... mais le paragraphe écrit en rune au milieu devait avoir toute son importance.... peut etre etait il lié au shéma en forme de pentagramme ? Il s'agissait certainement du procédé pour pratiquer l'invocation.

Il soupira.

"Il va me falloir trouver des alliés pour décrypter ce mystère. Quelques mages ou sorcières férus en sciences occultes afin de traduire ce texte... Dès demain. Dès demain, j'irais trouver les eresiens."

Il partit rejoindre sa couche, laissant le parchemin sur la table.

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Morlhon
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MessageSujet: Re: Le Disciple d'Eres   Le Disciple d'Eres I_icon_minitimeDim 4 Juil - 16:58

Dès le lendemain, Morlhon s'était mis en quête de trouver au sein du royaume de Juno qui que ce soit qui se montrerait des talents dans la traduction de documents anciens. Il interrogea des sorcières, des invocateurs, de prétendus adeptes d'Eres qui au final, n'en avait que le nom, bien plus intéressés par leur propre survie que par la vraie voie du Père... en vain. Les jours se suivirent, tous décevants, frustrants, où il ne récoltait qu'injures et railleries à ces pérégrinations, se faisant traiter de fanatique à tout bout de champ.

Fanatique ?

Quel mal y avait -il a cela ? Quand il s'agissait de ces maudits apolloniens qui prônaient à longueur de temps leur s mièvreries, leurs leçons de morale et leur discours de bonne conscience, dissimulant leur réelle motivation de contrôle des faibles esprits sous le couvert d'un dieu d'amour et de justice, personne ne voyait à y redire. Alors quoi ?...

Le fanatisme n'était rien d'autre en soit que l'intense expression de ce en quoi on croyait profondément et ce pourquoi on était prêt à se battre, au péril de sa propre vie si besoin. Combien alors se montrait fanatiques pour leur famille ? Pour leurs amis ? Pour leurs amours ?... Quelle différence cela faisait il ?
Au fond, il se trouvait même plutôt fier de ce que ces autres nommaient du fanatisme, car lui avait le courage d'affirmer ses opinions, même face à cette dictature omniprésente du culte d'Apollon. Et il espérait que ses actes poussent d'autres eresiens plongés dans l'ombre de leur propre foi par ce tyranisme de la Lumière, à s'émanciper et s'épanouir à leur tour, que bientot, tout ceux la se réuniraient pour célébrer le nouvel avénement d'Eres, le Puissant.


C'est au cours d'une de ses journées de quête inlassable de "la" personne susceptible de lui venir en aide pour décrypter le parchemin, qu'il tomba sur un homme fort intrigant.
Il l'aperçut non loin de la place de Randol, revenant visiblement de l'arène ou du Palais, trainant une vieille femme braillante derrière lui. C'est avec un sourire non dissimulé que Morlhon observa le chevalier agir, tractant la bonne femme par les cheveux pour la hisser sur le rebord du bassin. Il s'approcha alors pour lui proposer de l'aide... ces gros sac à viande défraichie étaient toujours un fardeau plus facile à porter à deux et ce serait avec plaisir qu'il le soutiendrait dans cette tache. Mais le chevalier préféra se débrouiller et tandis qu'il poursuivait sa besogne, les deux hommes engagèrent la conversation.

Morlhon vit en lui le seul espoir à sa cause.
C'est après avoir échangé quelques mots, ne faisant qu'accroitre la confiance que le disciple d'Eres avait pu ressentir pour cet homme, qu'il lui dévoila enfin ses projets. L'homme en face de lui, acheva son labeur, laissant la tete de la vieille plongé dans l'eau, les pieds pendant mollement de l'autre coté puis se tourna vers Morlhon.

Il lui dit alors qu'il serait capable de traduire ce parchemin, que les runes n'avaient pour lui aucun mystère.
Cet homme se présenta alors sous le nom de Feydrutha.

Morlhon lui confia alors le parchemin, lui donnant rendez vous Nargoth 8 Elrod du cycle d'Apollon à 20h30, devant le cimetière de la cité de Mérak, pour qu'il lui donne enfin la traduction du passage rédigé en runes anciennes...
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Guildo
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MessageSujet: Re: Le Disciple d'Eres   Le Disciple d'Eres I_icon_minitimeVen 9 Juil - 15:02

- Je dois m'absenter un moment petite. Reste bien sage en m'attendant et ne va pas t'abîmer les ongles en essayant de sortir de ce trou, c'est impossible...

Feydrutha laissa la jeune fille terrorisée dans le noir et regagna l'étage de sa demeure. Il espérait qu'à son retour, elle n'aurait pas complètement sombré dans la folie, gâchant ainsi son plaisir de la détruire lui-même.
Avant de sortir de chez lui, il vérifia qu'il avait bien le parchemin que lui avait confié Morlhon. Il lui avait fallu plus d'une semaine pour en traduire les inscriptions runiques mais ses efforts en valait la peine ! Il avait mémorisé les trois phrases et tandis qu'il se rendait a Mérak, il ne cessa de se les répéter comme une litanie.

- Par cinq âmes damnées, le sacrifice d'un être pur devra être fait. Sa mort libèrera l'esprit d'Eres. Le don de la pierre des âmes.

Ses lèvres articulaient les mots sans toutefois qu'aucun son ne les franchissent, achevant de donner à son allure un aspect tout à fait inquiétant. Les couleurs semblaient avoir été totalement bannies de cet être au teint livide dont la prunelle des yeux reflétait l'abyssale noirceur de l'âme. Assurément, il faisait parti de ces êtres voués à la haine et à la destruction. Le mal suintait par tout les pores de sa peau et il savait qu'il lui était impossible de le dissimuler. C'est pourquoi, il lui fallait se montrer des plus discrets lorsqu'il se déplaçait dans Randol. Il détestait cette ville mais reconnaissait qu'elle avait l'avantage d'abriter un nombre non négligeable de guérisseuses.
Or il avait un faible pour ces elfes, surtout lorsqu'elles étaient jeunes et innocentes comme celle qu'il avait enfermé dans sa cave.
S' il libérait l'esprit du seigneur des ténèbres, Feydrutha serait récompensé de pouvoirs incommensurables. Eres n'avait il pas fait don de l'immortalité aux titans avant d'être obligé de leur reprendre ce pouvoir par la faute de son frère ? Il se promettait qu'une fois promu parmi les fidèles des fidèles du dieu des ténèbres, il ne passerai pas une journée sans s'occuper personnellement d'une elfe. Il ne doutait pas que cette race serait pourchassée et il comptait bien jouer un rôle important dans son extermination.
Mais avant cela, il fallait découvrir ce qu'était cette pierre des âmes sans laquelle rien ne serait possible. Morlhon pourrait peut-être le lui dire…

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MessageSujet: Re: Le Disciple d'Eres   Le Disciple d'Eres I_icon_minitime

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